Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le  Mag Jeunes Écrivains
18 décembre 2015

Le NaNoWriMo, qu'est-ce que c'est ?

Nano

C'est un événement annuel qui consiste à écrire un roman de 50’000 mots en un mois ! Oui, mais encore ? 
Toutes les années, le NaNoWriMo commence le 1er novembre à minuit et se termine le 30 à 23h59. Il est possible de suivre sa progression sur le site http://nanowrimo.org en mettant le nombre de mots écrits depuis le début. Le programme comptabilisera automatiquement la moyenne, le nombre de mots restants pour atteindre votre objectif, la date de fin si vous continuez sur votre lancée et le nombre de mots/jour à écrire pour arriver dans les temps. Vers la fin du mois, vous pourrez valider votre nombre de mots. Il est aussi possible de participer en tant que rebelle (recueil de nouvelles, de poésie, etc.), ou participer avec un roman déjà commencé.

Concrètement, ça donne quoi ? 
La meilleure façon est de demander à des membres du forum Jeunes Écrivains, qui ont participé à cette cession. 
Penchons-nous déjà sur qu’est un Nanowriter. Après étude de 11 cas, je peux dire que c’est une personne qui a envie d’avancer sur un projet, mais qui a besoin de l’émulation d’un groupe. Le nanowriter veut savoir s’il tiendra le marathon des 30 jours ou des 50'000 mots, s’il résistera à la fatigue sans gel ni barre de céréales, bref, le besoin de défi est son moteur. L’objectif concret est sa médaille. Un seul mot d’ordre : se surpasser et ne pas passer à côté de pareille aventure !
D’autres parleront de masochisme, d’inconscience lors de l’inscription, de besoin de modifier sa façon d’écrire. À bas la perfection et les freins à l’écriture, plongeons dans cette expérience ! 

Maintenant que les voilà inscrits, que visent ces nanowriters. 50'000 mots ?
- 40 % vivent pour ce challenge et le dépassement de soi. Ils désirent même plus, visant les récompenses et les promotions des sponsors, cachant ce désir suave derrière des mots comme gloire et honneur, ou une simple croisade contre la procrastination.
- 30 % connaissent leurs limites et s’inscrivent uniquement pour donner un coup de fouet à un projet ou en démarrer un.
- 20 % semblent plus lucides et se cachent derrière un « oui, mais je sais bien que ». Ils n’en sont pas à leur première fois, la réalité a laissé des traces en leur esprit, ils s’inscrivent sans se soucier du nombre de mots rédigé au final, tout en gardant espoir. Cet ambitieux objectif dépend de leur inspiration et leur satisfaction peut être aussi forte avec 10'000 mots qu’un autre avec 50'000. Ne pas atteindre l’objectif n’est plus si important du moment qu’on écrit plus qu’habituellement.
- 10 % sont partis dans cette optique, et plus le temps défile, plus ils se rendent compte que l’objectif est plus difficile que prévu et le revoit à la baisse.

Cette expérience est-elle faite que pour les nouveaux ou en redemande-t-on une fois qu’on a goûté à l’ivresse du grand stress ?
- 50 % ont fait leur première expérience cette année (tout en sachant que dans le lot certains ont déjà participé officieusement dans leur coin, sans s’inscrire, un échauffement en douce.)
- 30 % ont récidivé. 
- 20 % en sont à leur 3e grand saut.

Mais c’est bien beau de parler de liesse et d’engouement à œuvrer en groupe. Ce groupe est-il vraiment un moteur à l’écriture ou plutôt un frein ?
- 50 % trouvent que ça motive tout en complexifiant la donne : on est impressionné par ceux qui atteignent leur objectif, et voir des abandons ou des personnes atteindre 50'000 mots avec dix jours d’avance font naître la déprime. 
- 30 % jugent cela comme un moteur pur est simple. Par contre, en cas de retard ils évitent d’y jeter un œil.
- 20 % se disent non influençable ou s’en fichent.
Les plus motivés semblent être ceux qui n’ont pas regardé une seule fois l’avancée des autres. 

Malgré tout ce qui se dit, les nanowriter sont-ils accros aux compteurs ?  

banière nano

Là, pas besoin de passer aux calculs, la réponse est OUI pour la majorité, ce sont bien des intoxiqués ! Ce compagnon silencieux de leur nuit blanche n’est pas prêt de les lâcher. Entre ceux qui les remettent à jour toutes les heures et ceux qui le font dès la fin de l’écriture pour avoir le plaisir de voir monter la barre, il n’y a pas photo. Ils parlent de motivation, mais à n’en pas douter c’est un besoin qui devient vital. Une petite minorité (15 %) n’apprécie pas ce voyeurisme. Par peur de devenir accro, autant ne pas commencer. 

Mais revenons au but principal de ce rassemblement, écrire durant 30 jours. Le plaisir est-il là en continu, est-ce aisé de suivre ce rythme ?
- 50 % parlent de plaisir constant. Rien ne change, malgré la contrainte, les jours avec ou sans, et la baisse de motivation à mi-chemin.
- 30 % vivent des frustrations (mais moins qu’en écrivant seul), le manque d’inspiration pèse surtout en arrivant à la date butoir.
- 20 % l’ont vécu de manière rebelle, n’écrivant pas durant les 30 jours, mais selon leurs disponibilités ou leur inspiration. 

Voilà une chose qui ressort aussi fortement : la qualité du texte rédigé n’est pas meilleure. 
- 70 % trouvent leur écriture moins bonne qu’en temps ordinaire. La réécriture est nécessaire, mais le but n’est pas d’écrire bien, mais d’écrire beaucoup, stimuler son style littéraire et exploiter ses idées.
- 20 % ne voient pas de différence, ils écrivent comme d’habitude ou font des allers-retours dans leur texte.
- 10 % ne voient pas de différence, mais des facteurs non maîtrisables (maladie, boulot) ont perturbé l’expérience. 

En ce qui concerne les badges d’accomplissement personnel, la majorité ne sait pas en quoi cela consiste.
- 50 % ne savent pas de quoi je parle.
- 20 % parlent de récompense motivante qui permet de réaliser le travail effectué. Obtenir le logo des 40'000 mots a été vécu comme une victoire personnelle.
- 20 % n’y voient simplement aucun intérêt.
- 10 % parlent de récompense sans y prêter attention.

Et le soutien entre écrivains dans tout ça ?
- 65 % jugent positif ce soutien, il existe. C’est même pour beaucoup ce qui est préféré dans cette expérience. Vivre le partage des peurs et des joies, libérer les blocages de certains, inspirer d’autres participants. 
- 25 % sans avis, étant passé à côté de toute émulation dans cette édition.
- 10 % le jugent positif au début, mais à la fin le cherchent sans le trouver, les lieux sont déserts. La déprime pointe.

Quel bilan tirent-ils de ce mois de novembre ?
- 70 % sont satisfaits de leur avancée et sont motivés pour poursuivre l’écriture.
- 20 % ont abandonné (perte de sauvegarde, trop de choses à faire à côté), mais se disent prêts à recommencer l’aventure.
- 10 % sont insatisfaits, mais motivés pour retenter l’expérience.


Cette expérience leur a permis : de prendre conscience qu’il est possible d’écrire 50’000 mots, de débuter un nouveau projet, de servir de pause dans un roman, de redonner le goût de terminer un projet délaissé, de trouver une autre trame ou les fondations de son histoire, d'approfondir et obtenir de nouvelles idées, de se remettre à écrire et d'avancer un projet compliqué, de retrouver le goût des mots, de tester un nouveau style de récit, d'écrire le mot Fin. Et le principal : vouloir continuer ce qui a été commencé.

Et si vous voulez leurs conseils, les voici : 
(note : comme je dois faire court, je mélange un peu les phrases, je déplace les mots, mais tout vient d’eux !) 

Euh… Allez viens ou je te mords ! L’important c’est de participer et t’auras une excuse pour manger des cookies (si t’as atteint ton quota du jour) et justifier ta fuite de tout contact humain pendant un mois. L'invincibilité repose dans la défense, une chance de victoire dans l'attaque, et puis ça ne coûte rien et l'ambiance est sympa.
Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. N’ayez pas peur de rater. Dans la vie, l'apprentissage le plus important ce n'est pas de rester debout, c'est de savoir tomber sans se faire mal pour mieux se relever.
Z'êtes grands. Démerdez-vous. Écrivez toujours, regardez devant et ne vous relisez pas !
Me touche pas j'écris le prochain goncourt !

Pour terminer, je leur laisse le mot de la fin sur cette belle expérience :

motsnano copie

 Un grand merci à Quod, Hermès, Ars, ViiViiNette, Nastarée, Bleuciel, AppleCokes, Astragal, Pangolin, Laura, Lysere d’avoir pris du temps pour répondre à mon questionnaire et permis de tirer le profil d’un Nanowriter.

J’espère que cela vous aura donné envie de rejoindre ce petit club.

Site : http://wrimos.fr/

Klik-Asyne
Publicité
Commentaires
Publicité

 Un groupe de "JE", ou jeunes Ecrivains, issu du forum"jeunesecrivains", vous présente leur vitrine culturelle.
Chroniques, news, condensé des productions du forum, vous verrez ici les écrivains sous un autre jour.

 

Bez nazwy-2

Newsletter
Derniers commentaires
Publicité