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Le  Mag Jeunes Écrivains
10 novembre 2016

Les éditions Charleston

Créées en 2003, les éditions Leduc.s avaient dès le départ l’ambition de proposer des livres qui aident à mieux vivre : épanouissement professionnel, bien-être, forme et santé, etc. Aujourd’hui, cette maison se divise en six marques éditoriales :

Leduc. s pour les guides pratiques
Charleston pour la littérature
Tut-tut pour l’humour
Alisio pour la vie professionnelle
Zethel pour les livres jeunesse
Eddison Books Limited, depuis 2016, destinée au marché international.

Leduc s

En 2013, l’envie de se lancer dans la fiction a permis la création des éditions Charleston. Nous allons nous pencher plus précisément sur cette maison.
Connaissez-vous leurs livres ? 
Sur le net, il est dit que Charleston publie des romans qui font du bien au moral, qui donnent la pêche. Mais qui est derrière cette maison d’édition ? C’est ce que nous allons savoir :

Bonjour et merci de prendre du temps pour répondre à quelques questions. Pourriez-vous vous présenter ?
Je suis Karine Bailly de Robien, la directrice éditoriale des éditions Charleston.

Il est noté que vous privilégiez la qualité et les traductions. Combien de livres publiez-vous par année ?
Outre-Atlantique, la littérature féminine est davantage valorisée et plus d’efforts sont faits pour publier des romans de qualité. La ligne éditoriale des éditions Charleston correspond à cette tradition des romans anglophones. Pour traduire nos romans, nous faisons ainsi appel à des traducteurs professionnels, qui travaillent pour des éditeurs de référence comme Gallimard par exemple et qui sont rémunérés en conséquence.

Nous sommes vraiment à la recherche de pépites, nous privilégions donc la qualité à la quantité et ne publions que 16 grands formats et 20 poches par an (pour l’année 2017).

J’ai vu que vous recherchiez des romans de grands auteurs qui sont des succès à l’étranger, mais qui n’ont pas encore été repérés en France. Combien d’auteurs francophones publiez-vous par année ?
Nous publions désormais autant de romans francophones que de romans étrangers, c’est d’ailleurs une de nos nouveautés !

je peux très bien me passer de toi

Traduisez-vous autant de livres en français qu’en anglais ?
C’est vrai que nos livres sont présents partout dans le monde, notamment grâce à notre maison d’édition britannique Eddison. Je peux très bien me passer de toi de Marie Vareille a par exemple été traduit dans plusieurs langues.

J’ai aussi lu que vos romans racontent surtout de belles histoires de femmes, que ce soit des romans d’aventure ou historique, romances ou comédies romantiques, ils ont tous un point commun : mettre en avant des héroïnes, des femmes de caractère. Est-ce toujours le cas aujourd’hui ? Est-ce une référence à l’émancipation de la femme, à la mode « garçonne » concomitante des années folles et du charleston ?
Nous sommes effectivement le 1er éditeur français à publier de la « women’s fiction », un genre littéraire qui met en scène des héroïnes fortes qui ont des épreuves à surmonter. Nous restons fidèles à cette ligne éditoriale. Cela relève pour nous à la fois de goûts personnels mais aussi, il faut l’avouer, d’un certain féminisme.

Quels styles cherchez-vous actuellement ? Romances, romans féminins, romans historiques, chick-lit, histoires d’amour, sagas, épopées ?
Les éditions Charleston ne publient pas de romance, nous avons pour cela une marque dédiée créée il y a quelques mois : Diva Romance (*). En revanche, tous les autres styles que vous avez cités correspondent parfaitement à ce que nous recherchons et publions ! Des sagas avec des femmes au centre de l’intrigue et traitant de thèmes aussi variés que la famille, la passion ou l’amitié, voilà ce que nous aimons !

(*) Note : à l'heure de la publication de l'article, les deux marques sont encore liées.

Vous avez la particularité de recruter chaque année des « Lectrices Charleston ». Ces dix personnes reçoivent en avant-première tous les romans et donnent en retour leurs avis sur les titres, couvertures et peuvent interviewer les auteurs. Avez-vous souvent modifié des publications en fonction de leur retour ? Est-ce une façon d’avoir des blogueuses « attitrées » pour promouvoir les romans publiés par votre maison d’édition ?
Non, nos Lectrices Charleston sont d’abord des lectrices avant d’être des blogueuses. Ce qui nous intéresse, c’est leur regard de lectrice, leur regard extérieur sur les textes, les couvertures ou les titres. Et bien sûr, leur avis compte énormément pour nous, nous avons déjà modifié certains éléments en suivant leurs conseils !

Aujourd’hui, combien de personnes œuvrent dans l’ombre pour les éditions Charleston ? (Directeur de collections, illustrateur, comité de lecture, stagiaires, etc.)
Nous sommes aujourd’hui une vingtaine, même si l’équipe est amenée à évoluer constamment. Le plus important, c’est que nous avons un noyau dur (éditrices, traducteurs…) qui est présent et nous soutient depuis le début de l’aventure. L’histoire des éditions Charleston, c’est une longue et belle histoire qui s’inscrit dans la durée.

Faire partie d’une maison d’édition qui regroupe plusieurs marques éditoriales est-il un atout ou êtes-vous noyé dans la masse ?
Non, cela ne pose pas de problème particulier car chaque marque répond à une stratégie différente et réunit une équipe différente.

Vous publiez du numérique et des brochés. Est-ce difficile de se démarquer dans une production littéraire de plus en plus abondante, avec une concurrence grandissante sur les plates-formes de téléchargement numérique, y compris de la part d’auteurs autoédités ?
Nous sommes très contents de nos ventes et, malgré cette concurrence grandissante, nous pensons tirer notre épingle du jeu grâce à la qualité de notre travail éditorial.

Avez-vous un distributeur et un diffuseur, ou tous les achats se font via le site web ? Où pouvons-nous trouver vos livres ?
Nous avons effectivement un distributeur qui s’occupe de diffuser nos livres en librairie. Vous pouvez donc vous procurer nos livres à la fois en librairie, sur notre site internet et sur les sites de e-commerce.

salon livre paris

Participez-vous à des salons littéraires ?
Oui, nos auteurs sont présents dans de nombreux salons comme récemment au festival de Mouans-Sartoux, et nous sommes aussi présents chaque année au salon du livre de Paris.

En dehors des salons ou de séances de dédicaces, quels sont les moyens dont vous usez pour promouvoir vos auteurs ?
Tout d’abord, nos livres sont envoyés aux prescripteurs (journalistes, blogueurs). Les libraires peuvent aussi être de formidables prescripteurs en conseillant nos livres à leurs clients. Et sinon, nous comptons beaucoup sur les lecteurs eux-mêmes car nos livres et nos auteurs se font bien souvent connaître par le bouche à oreille.

Combien de manuscrits recevez-vous en moyenne par jour, en dehors des appels à textes ?
Nous recevons en moyenne une vingtaine de manuscrits par semaine.

Lors des appels à textes, est-ce que votre seul impératif est toujours une fin heureuse ?
C’en est un mais ce n’est pas le seul ! Ce qui compte avant tout pour nous, c’est le plaisir de la lecture ! Nous recherchons des livres qui sont de véritables page-turner, des livres de qualité écrits pour les lecteurs, avec des personnages auxquels on peut s’identifier, des livres dont on sort grandi. 

Quels sont vos critères de sélection ? Qu’est-ce qui vous séduit ou vous horripile ? Et y a-t-il une période plus propice pour démarcher ?
Comme je vous l’ai dit précédemment, nous privilégions les livres qui procurent un véritable plaisir à la lecture. Comme nous sommes une petite équipe, nous n’avons de service dédié à la lecture des manuscrits. Nous invitons donc les gens à nous soumettre leurs textes lors de nos deux appels à manuscrits annuels (celui pour concourir au Prix du Livre Romantique et celui de la meilleure romance).

Quand un tapuscrit est refusé, comment se passe l’annonce ? Mail type ou personnalisé ? Donnez-vous une indication sur ce qui a plu ou manqué dans le récit ?
Comme je vous l’ai dit, nous n’avons pas de service dédié à la lecture des manuscrits que nous recevons. Nous n’envoyons donc généralement pas de mail de refus, faute de temps. Par contre, quand les romans sont envoyés au bon moment, dans le cadre de nos appels à manuscrits, il faut savoir qu’ils sont vraiment publiés ! Pour preuve, nous avons choisi de publier trois des manuscrits reçus l’année dernière pour le Prix du Livre Romantique alors que nous avions prévu initialement de ne publier que le lauréat. 

Et lorsqu’un livre vous tape dans l’œil, comment se passe la suite ? Est-ce une décision de groupe ?
C’est effectivement une décision de groupe, que nous discutons entre nous. Mais lorsque notre choix est fait, pour le Prix du Livre Romantique par exemple, nous défendons les trois finalistes avec la même ferveur.

Quel est le processus éditorial jusqu’à la publication ?
Nous retravaillons d’abord l’intrigue, les personnages, le style, puis le texte est corrigé pour être ensuite maquetté. Les épreuves sont alors relues et corrigées par l’auteur et par notre équipe. Une fois ce travail terminé, le BAT part en impression. Le livre imprimé, c’est au tour des commerciaux, de l’équipe de communication et des prescripteurs de faire leur travail pour faire connaître le livre.

Quelle est votre relation avec les auteurs, et comment travaillez-vous avec eux ?
Notre maison d’édition est une entreprise à taille humaine. Nous avons donc un rapport très privilégié avec nos auteurs, nous les connaissons tous personnellement. Il règne entre eux et nous une belle confiance. Notre métier est de les accompagner dans la publication de leur livre, de leur apporter notre savoir-faire et de faire en sorte que leur texte devienne celui des lecteurs.

Quel bilan tirez-vous de ces trois années ? Quels ont été vos moments d’euphorie et de désillusions ?

la colline aux esclaves

Je tire un bilan très positif de ces trois années car malgré la concurrence nous avons su nous faire une place dans le paysage littéraire. Certains de nos livres, comme La colline aux esclaves se sont ainsi vendus à plus de 150 000 exemplaires. L’accueil des lecteurs mais aussi des éditeurs de poche (comme Pocket ou Le Livre De Poche) qui nous rachètent les droits de nos livres pour les publier en petit format nous confortent dans l’idée que notre travail plaît et que nos livres ont bel et bien rencontré leur public.

Quelle est votre actualité du moment ?
Je peux vous parler du nouveau roman de Lucinda Riley, notre auteur star : La Belle Italienne, paru en septembre. Il y a aussi Les larmes de Cassidy d’Amy Wane, lauréat de notre appel à manuscrit Downton Abbey, qui paraît ce mois-ci. Sinon, l’actualité du moment, c’est aussi nos poches qui donnent une seconde vie à nos livres d’abord sortis en grand format.

la belle italienne   les larmes de cassidy

Vous organisez le Prix du Livre Romantique, pourriez-vous nous en dire plus ?

les lettres de rose

Il s’agit d’un prix littéraire prestigieux avec des partenaires eux aussi prestigieux comme Pocket ou la Ville de Cabourg. Le Prix sera remis cette année encore au Grand Hôtel de Cabourg. A la clé de cette troisième édition, il y a pour le lauréat un contrat d’auteur (grand format et poche). La gagnante de l’année dernière, Clarisse Sabard, a connu un grand succès avec son roman Les Lettres de Rose

 Peut-on concourir si le roman est co-écrit par deux auteurs ?
Oui, cela ne pose aucun problème.

Dans le règlement du concours du Prix du Livre Romantique, il est stipulé : « il doit s’agir d’une œuvre de fiction ayant au moins un personnage féminin fort, invitant au voyage, en France ou ailleurs (le voyage fera partie de l’intrigue) ». Le voyage doit-il être le thème central du roman ou le voyage peut-il être évoqué de façon plus « délayée », à travers la description de certains lieux, par exemple ?
Non, le voyage ne doit pas forcément être au centre de l’intrigue. Nous ne recherchons pas nécessairement un roman d’évasion. 

Une dernière question : le nom choisi pour cette maison d’édition fait référence à la danse des années folles, symbole d’insouciance et de joie, et d’une époque marquée par le début de l’émancipation féminine. A une période, vous donniez même rendez-vous pour des cours gratuits de danse. Le succès a-t-il été au rendez-vous ?
Oui, ces cours avaient énormément de succès. Nous avions eu l’idée d’organiser des cours Charleston pour faire patienter notre lectorat avant la sortie de notre premier livre, qui est paru presque un an après la création des éditions Charleston. Puis, suite au succès de l’initiative, nous avons décidé de continuer ces cours quelques temps après les premières parutions. Nous ne demandons d’ailleurs qu’à recommencer !

Merci beaucoup pour vos réponses, qui auront permis de faire plus ample connaissance avec votre maison d’édition.

Site de la maison d'édition : http://editionscharleston.fr/

Page Facebook : https://www.facebook.com/Editions.charleston

Le prix du livre romantique : http://editionscharleston.fr/prix-livre-romantique/

 

 
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Commentaires
M
je voudrais savoir si vous avez le 2ème tome de "La maison d'hôtes" de Debbie MACOMBER, le 1er tome ma tellement plu que je voudrais lire la suite, par avance merci
Répondre
Z
Merci pour cette belle interview, j'en ai appris beaucoup :)
Répondre
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