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Le  Mag Jeunes Écrivains
11 mai 2018

Ma journée au festival du roman féminin (partie 3 : city éditions)

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City Editions, les femmes qui inspirent l’écriture
Avec Coralie Khong-Pascaud, F.V. Estyer, Sophie Noël et Alice Quinn

Depuis 2005, City Editions est spécialisé dans les biographies de personnes célèbres, puis s’est ouvert aux témoignages et maintenant à la jeunesse. Il y a beaucoup d’auteures féminines, de la romance historique, feel-good. Depuis 2015 Eden (romance contemporaine) publie des auteures américaines et francophones. Ils mettent en avant des portraits originaux de femmes :

  • Des héroïnes du quotidien qui nous parle et en qui on peut se reconnaît dans leur difficulté, voire y trouver des solutions (ex. Demain je me lève bonheur).
  • Une problématique dans laquelle on peut se reconnaître (une déception amoureuse agrandie par la fiction, des personnages qui peuvent servir d’effet miroir).
  • Des héroïnes battantes, hors du commun qui nous servent de moteur plutôt que de miroir, entre les femmes que nous sommes et celles que nous aimerions être.
  • Des biographies romancées (ex. une jeune fille qui a grandi dans la mafia), parler de ses rêves, de ses ambitions.

Les personnages qui ont inspiré les auteures invitées

 Couv Loin de Berkley Hall

Coralie Khong-Pascaud : désirait créer un personnage qui se réaliserait en dehors de la romance (mariage, famille). Pour cela, elle s’est inspirée de femmes atypiques dans l’histoire, des avant-gardistes, des artistes (suffragette, le mouvement fait partie du récit), de politique, de féministes (lutte des classes), une quête de sens, une certaine prise de pouvoir. Dans son livre, c’est l’association de deux femmes différentes qui l’a intéressée. Elle évoque la réalisation de soi au travers de nos propres idéaux, sortir du carcan imposé est ce qui fait leur force.

 Couv Rebel love

F.V. Estyer : fan d’urban fantasy, a vu sa jeunesse bercée par Buffy et les vampires. « J’y voyais une héroïne forte où ce n’est plus les mecs qui avaient le pouvoir ». C’est ce qui lui a donné envie de se lancer dans la bit-lit.

Le monde créé autour de la série Buffy l’a inspirée pour un roman MM, même caractère que dans Buffy, une personne génétiquement modifiée, plus forte, plus rapide.

Dans le cas où elle refait d’autres MF, elle aimerait s’inspirer de Véronica Mars (série TV), une femme forte qui se débrouille seule, sans mec pour arriver à ses fins, qui s’en sort par elle-même et apprend en fonction des soucis rencontrés.

Couv Pulpeuse fiction Couv Demain, je me lève de bonheur (CITY/NOV)

Sophie Noël est plutôt une auteure jeunesse. Son premier livre pour adulte est une histoire autour du poids qui complexe. Étant plus âgée, elle n’a pas les mêmes références que Buffy. Dans son roman, les deux héroïnes ont des âges différents, c’est un peu de Sophie il y a quelques années et une part de la Sophie de maintenant.

Les inspiratrices dans sa vie : adolescente, elle était influencée par Simone de Beauvoir (pas idéal pour la chick-lit). Mais aussi Angélique Marquise des anges (elle assume la contradiction). Pour les cellules grises, Agatha Christie. Maryline Monroe pour la sensualité. La chanteuse Nina Simone pour le sens de la justice, le respect des différences. Rosa Parks pour la personne noire (lutte contre la ségrégation raciale), Meryl Streep pour le calme et l’entêtement, passionnée. Mary Poppins pour le côté magique, empathique, généreuse et bienveillante envers les enfants. Fantômette pour le garçon manqué, la fonceuse. Claude du club des cinq pour son côté fort. Pour le personnage féminin Jacqueline Maillant, Florence Foresti. Mais ce qui l’inspire le plus, c’est l’amitié entre copines, les soirées PVP sont fondamentales (comprenez pizza -vidéo-pinard : oui, il y a du bourgogne dans toutes ses histoires) sans jugement extérieur. Ses meilleures amies l’ont inspirée dont sa sœur, sa mère est un aussi modèle, tout comme sa vie de mère avec deux filles adoptées à Haïti.

« Toutes ces personnes m’ont influencée. On écrit ce qu’on est ».

Avertissement : attention, Sophie Noël se promène partout avec deux carnets, la foule est son inspiration, elle les croque et prend des notes. Vous voilà avertis, il est fort possible que vous vous retrouviez un jour dans un de ses romans 

[Note : dans le train du retour, j’ai lu son livre, la chronique arrive bientôt.]

  Couv Rosie se fait la belle  Couv Lettre froissée

Alice Quinn : quand elle était déprimée, elle avait envie de rire, de lire des comédies, d’avoir un rendez-vous quotidien obligé avec le rire. Elle s’est donné le défi de rire de ce qu’elle écrivait.

Son héroïne, Rosie Maldonne, ne vient pas d’un univers bien éduqué, avec de grands salaires. Dans son milieu, les mamans mono parentales élèvent seules leurs enfants et se battent pour gagner des ronds. Généreuse, Rosie prend les gosses des autres. Un peu inculte, elle met les pieds dans le plat. Ce mélange de chick-lit et de polar est le moyen d’utiliser un événement dans le social et confronter son héroïne à ça, mais avec sa bonne humeur. La difficulté est de trouver un bon équilibre.

Dans un autre registre, l’auteure habite à Cannes. Elle aime montrer cette ville où il y a de la richesse et des pauvres pour la servir. Une ville champignon, avec l’arrivée des têtes couronnées, des émigrés, toutes les classes sociales y sont représentées. Elle avait envie de parler de sa ville et s’est demandé quelle femme prendre. Le choix s’est porté sur la courtisagence, la prostitution (+ de 50 % des femmes se prostituaient au 19e pour finir les fins de mois, les femmes de la bourgeoisie, voire de la haute bourgeoisie qui ne pouvaient plus gérer leur dote et n’avaient plus accès à rien, mais qui devaient recevoir et porter de belles toilettes avaient besoin de se prostituer. Elles commençaient dans des maisons de rendez-vous, et pas dans un bordel. Là, les hommes bien sous tous rapports pouvaient choisir une femme sur catalogue. Eux cherchaient un semblant de relation, elle l’argent.

Son héroïne est donc une courtisane dans un milieu très pauvre, vingt ans, de l’ambition démesurée, qui décide de vendre son corps sans se marier. Pour cela, elle passe une petite annonce, du style «  inculte cherche à apprendre bonnes manières » afin de construire un vernis de culture. Une femme de la noblesse anglaise va y répondre.

« Nos héroïnes, c’est un patchwork de ce que l’on a vécu ».

Voici donc un aperçu des personnes qui inspirent les auteures. Vous remarquerez que  c’est varié et cela fait réfléchir. Pensiez-vous que derrière une auteure se cachaient tant de personnes inspiratrices ? Je me demande du coup ce qui influence mes propres histoires…

City Editions

Coralie Khong-Pascaud
F.V Estyer
Sophie Noël
Alice QuinnKlik-Asyne

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