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Le  Mag Jeunes Écrivains
15 novembre 2018

Ecrire à plusieurs

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Ecrire un livre à plusieurs mains, quelle expérience !

Je vous propose deux interviews.

 

La première est celui de Dodie La Mirounette, qui a travaillé avec Jack Dey.

 

Comment s'appelle le livre ?

- La Belle Suisse. C'est une série en quatre volumes, mais publié seulement en e-book.

 

Qu’est-ce que cela raconte ?

- Le destin croisé de plusieurs personnes prises dans une secte entre autres. C’est aussi l'histoire de deux familles, l’une en Suisse et l'autre en Australie, mais le gros de l'histoire se déroule en Suisse. Il y a aussi pas mal de romance, surtout dans le 4ème volume.

 

Quand as-tu participé à ce projet ?

- Le livre a été publié en mars 2017, mais ce projet m'a occupée – pas à un rythme effréné – depuis juillet 2014 !

 

Comment as-tu connu ton acolyte ?

- Jack Dey et son épouse sont de mes amis depuis plus de dix ans. Nous avons fait connaissance par internet.

 

Comment est venu l'idée ?

- Jack avait déjà écrit plusieurs romans. Il m'a mis au défi de cette écriture à deux.

 

Comment avez-vous travaillé ?

- Au début, nous écrivions à tour de rôle un chapitre en essayant de ne pas "pirater" les idées de son co-auteur.  Comme mon anglais n'est pas d'un très bon niveau, Jack reprenait ce que j'avais écrit pour le remettre en forme et je donnais mon aval à son travail. Mais après presque une année, nous avons changé de technique, car cela me prenait un temps fou et à lui aussi. Nous avons décidé d'un commun accord que je donnais mes idées, mon éclairage de la Suisse, mes envies et que Jack écrivait directement aussi mes parties. Puis je relisais et on faisait des ajustements si besoin.

Nous n'avions pas fait de plan détaillé.

 

Comment vous êtes-vous entendu pour les changements, les propositions un peu différentes, les points de désaccord potentiel ?

- Il n'y a pas eu de gros points de désaccord. On s'est vraiment bien entendu. Nous avons beaucoup échangé par mail !

 

Combien de temps cela vous a pris ?

- Presque trois ans. Pas rapide, mais sans stress.

 

Qu'en a pensé ton entourage ?

- Ils étaient intéressé aux développements de l'histoire ou des histoires. On en parlait de temps en temps. Mes proches nous ont aussi donné parfois quelques idées. Par contre, ils n'ont pas lu les quatre volumes : trop long en anglais !

J'avais commencé à le traduire en français, mais j'ai craqué devant la masse de travail...

 

Un souvenir particulier ? une anecdote ?

- Je me rappelle que nous discutions à table au restaurant de certains points de l'histoire. Nous évoquions les méthodes éventuelles pour tuer l’un des personnages. Tout à coup, nous avons réalisé que les clients de la table voisine nous regardaient avec un drôle d'air. En définitive, le personnage a eu la vie sauve !

 

Un succès ?

Pas commercial en tout cas puisque le livre est gratuit. C'est Jack qui s'est chargé de répondre au courrier.

 

La deuxième interview est un groupe de trois co-auteurs. L’aventure est en cours.

 

Comment s’appelle le livre ?

- Le titre provisoire est : Prométhée engendré.

                                                                                                                                                                  

Qu’est-ce qu’il raconte ?

- Un village qui fait face à une série de meurtres d’enfants.

 

Quand avez-vous participé à ce projet ?

- L’aventure a commencé début 2018 et elle est loin d’être terminé

 

Comment avez-vous connu vos acolytes ?

- Nous participions tous les trois à un atelier d’écriture.

 

Comment est venue l’idée ?

- L’un des trois avaient l’idée d’un roman avec de nombreux meurtres, mais ne se sentait pas capable de mener de front les cadavres, l’enquête et les habitants du village. Au cours d’une discussion pendant la pause-café, ses deux camarades se sont proposés pour participer à ce projet un peu fou.

 

Comment avez-vous travaillé ?

- Nous avons commencé par faire un plan, jeter des idées et lister les scènes à écrire. Puis, selon l’inspiration, chacun a commencé à rédiger quelques scènes. Nous partageons et commentons réciproquement nos documents. Nous nous rencontrons régulièrement pour nous entendre sur les lignes directrices du récit.

 

Qu’en a pensé votre entourage ?

- Ils sont en contact avec la police criminelle, vu nos conversations sur comment faire disparaître des corps.
- Nous nous sommes inspirés d’une pléthore d’intervenants du quotidien

 

Un souvenir particulier ? une anecdote ?

- Un barbecue sous le déluge avec plus d'eau que de viande dans l'assiette.

- Un atelier qui ressemblait à l’école primaire.

 

La co-écriture, une bonne expérience ?

- Parfois je joue la maîtresse d’école et j’essaie de cadrer les deux autres.

- Blague à part, l’inspiration découle de nos délires respectifs. Il nous a suffi de compulser et de poser les limites de l’imaginaire de chacun afin de réaliser quelque chose de concret. Donc la réponse est oui (vraisemblablement).

 

Pour conclure, j’ajouterai que la co-écriture est une véritable école de vie :

  • Partager ses idées,
  • Émulsionner avec les propositions des autres,
  • Poser ses limites en prendre en compte celles des autres,
  • Faire un pas stylistique vers l’autre pour un résultat homogène,
  • Lâcher prise,
  • Communiquer,
  • Communiquer,
  • Communiquer.
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